<< Les dernières actualités de Besançon

Franche-Comté : 10 ans déjà

Date cauchemar pour certains mais jour béni pour deux tiers des conducteurs à l'époque, le 27 octobre 2003 voyait arriver pour la première fois en France les radars automatiques au bord de nos routes. Alors au nombre de 10, ils n'avaient pas tardé à être bientôt 100 pour finalement être plus de 2 200 aujourd'hui. Un déploiement progressif qui aurait permis de faire baisser la mortalité sur les routes de près de 50 % en 10 ans… tout en entamant de pareille manière l'enthousiasme des principaux concernés, qui ne seraient désormais plus qu'un sur cinq à encenser le dispositif.

Victime d'un succès qui devrait encore cette année remplir plus d'un album photos mais surtout rapporter 580 millions d'euros à l'Etat (frais de fonctionnement et de réparation déduits), celui-ci s'est en effet rapidement forgé avec le temps une réputation de « pompe à fric ». Ce que le gouvernement actuel semble d'ailleurs mieux assumer que les deux précédents, en espérant déjà récolter quelques milliers d'euros supplémentaires l'an prochain, auprès des "chauffards" étrangers qu'il pourra nouvellement ponctionner.

Rappelant pour sa part qu'une cabine fixe est installée tous les 40 km sur autoroute contre une tous les 400 km sur départementale où sont pourtant recensés deux tiers des accidents mortels, l'Automobile Club Association a profité de cette date anniversaire pour nuancer le rôle des radars dans la chute de la mortalité sur les routes, tout autant imputable selon elle à l'amélioration des infrastructures et des véhicules, mieux sécurisés.

Proposant par ailleurs que les petits excès de vitesse de 5 km/h en ville et de 10 km/h hors agglomération ne soient plus sanctionnés d'un retrait de points (ça ne coûte rien de demander), l'association, pour qui la répression n'est pas une réponse à tout, a en outre insisté pour que de nouveaux moyens soient mis en œuvre pour diviser encore de moitié le nombre de morts. En luttant, pourquoi pas, contre les autres dangers moins rentables de la route que sont notamment le téléphone au volant ou encore l'alcool, pour lequel un conducteur se fait aujourd'hui contrôler… tous les 5 ans en moyenne.

C.R
Publié le lundi 28 octobre 2013 à 15h59

Confirmez-vous la suppression ?