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Femmes de ménage affriolantes à Lyon

Femme de ménage en tenue sexy ou en soubrette : une entreprise propose sur internet ce type de services à domicile, une initiative jugée "scandaleuse" par plusieurs élus, qui dénoncent une forme de "proxénétisme".

Après Montpellier, Lille et Paris, on peut désormais réserver à Lyon, sur le site sensualcleanservice.com, une jeune femme de ménage en tenue "soubrette" ou "lingerie"<, pour un tarif allant de 75 à 150 euros l'heure.
i>"On peut comparer cette activité à du spectacle", a expliqué à l'AFP le fondateur du site, Johann Blazy, 29 ans, assurant prendre "toutes les mesures" pour garantir la "sécurité" des jeunes filles embauchées "en CDI".

"Scandaleux, consternant, sexiste", s'insurge la maire communiste de Vénissieux (Rhône), Michèle Picard, qui dénonce une "insulte à l'image de la femme" et une "forme d'exploitation de l'humain, qui rappelle étrangement celui de la prostitution". "Vous réveillez d'outre-tombe des fantasmes de soubrettes asservies, aux relents nauséabonds voire pornographiques", poursuit l'élue dans un communiqué, en écho à celui de l'adjointe au maire de Montpellier, Françoise Prunier.
Pour Mme Picard, en faisant appel à des "étudiantes" ou des "femmes sans emploi", "il ose exploiter la misère féminine" et se livre à du "proxénétisme".

Interrogé par l'AFP, la Chambre des métiers de l'Aude précise que Sensual Clean Service est régulièrement enregistré depuis le 18 décembre, mais sous le nom de "s.c service", une "entreprise de nettoyage".

Profil requis pour les candidates : être "souriantes, sérieuses, au physique agréable", selon les offres d'emplois publiées sur divers sites.
"Je reçois trois à quatre demandes par jour" pour chaque ville, explique Johann Blazy qui assure que les quatre candidates recrutées à ce jour "trouvent ça fun".

Les "conditions" de vente stipulent toutefois "qu'il est strictement interdit de toucher" les "lady clean" et d'utiliser un "appareil d'enregistrement vidéo".
Des garanties jugées "insuffisantes" pour Mme Picard selon laquelle "ces jeunes femmes se retrouvent avec un homme qui peut avoir un comportement violent ou déviant".

"La personne qui a des idées mal placées n'a pas besoin d'appeler mon entreprise pour ça, il y a tout un tas d'annonces sur internet de particulières non déclarées", rétorque Johann Blazy, qui se défend que l'on puisse assimiler son activité à une forme de proxénétisme.

L. L.
Publié le mardi 15 février 2011 à 10h11

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