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Pénurie de médecins

Alors que l'automne et ses épidémies de grippe, de gastro, ou d'angine approchent à grands pas, l'Ordre national des médecins publie un constat assez alarmant : il y a de moins en moins de médecins en France, et ils sont de plus en plus vieux!
Bien que le "numerus clausus" (c'est-à-dire le nombre d'étudiants admis en médecine) ait été relevé, le nombre de médecins en activité (généralistes et spécialistes) a tout de même baissé de 2%.
Et cela ne fait que commencer! L'âge moyen de la profession est en effet de 51 ans. Les étudiants en médecine vont avoir bien du mal à compenser les départs en retraite des prochaines années...
D'autant plus que les jeunes diplômés rechignent à s'installer. En 2008, seuls 10% des nouveaux médecins ont choisi d'exercer leur profession en libéral. Les autres préfèrent le salariat (66%), plus sécurisant, ou le remplacement (25%).

L'autre inquiétude de l'Ordre est la mauvaise répartition des médecins en France. En moyenne, 290 praticiens se partagent 100 000 habitants. Mais, ainsi que le montre la carte ci-contre, les disparités entre les régions sont très importantes. Il n'y a guère de surprise toutefois : les médecins préfèrent la ville à la campagne...
La Franche-Comté fait partie des régions où il faut être partageur, puisque nous n'avons que 274 médecins pour 100 000 habitants. Avec, encore une fois, des différences : le Doubs est en effet beaucoup mieux pourvu que les autres départements de la région. Ce qui s'explique facilement : Besançon est la ville franc-comtoise où il y a la plus forte densité de médecins.
La situation de l'est de la France est d'autant plus problématique que les praticiens y sont plus âgés que dans le reste du pays.

Les médecins étrangers, et notamment roumains, apparaissaient l'année dernière encore comme la solution miracle. On en compte en effet aujourd'hui 9000, répartis dans la France entière, et ils sont en constante augmentation. Mais, comme leurs homologues français, ces médecins ont une nette préférence pour la ville, et notamment pour l'Ile-de-France et la région PACA.
Les malades campagnards seraient-ils donc moins intéressants que les autres?
Publié le vendredi 11 septembre 2009 à 10h50

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