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Deux élèves du lycée des Graviers Blancs

couronnés au concours général . ..

Ce n’est pas sans une certaine émotion qu’Anthony Bonnet, élève aux Graviers-Blancs, s’est rendu à la Sorbonne en juillet dernier pour recevoir son prix au cours d’une cérémonie prestigieuse placée sous la présidence de François Fillon, le ministre de l’Éducation nationale. Avec Jean-René Payen, ils sont donc deux élèves des Graviers Blancs à s’être illustrés.

Le tracteur oui, soigner les bêtes, non merci. Fils aîné d’une famille d’agriculteurs installée dans le Haut-Doubs, Anthony Bonnet a toujours été plus attiré par la conduite des engins agricoles. Une préférence qui a fortement influencé ce jeune homme de 19 ans dans son choix de formation.

Scolarisé à Maîche jusqu’en classe de 3ème, il opte ensuite pour une filière technique plus conforme à ses aspirations en préparant un B.E.P. Travaux Publics, option canalisation au lycée professionnel des Graviers Blancs à Besançon.
Soucieux de ne pas s’arrêter en si bon chemin, il poursuit en Bac pro dans le même établissement.

“En Bac pro, on reçoit une formation plus généraliste. On aborde tous les aspects du métier : ouvrage, canalisation, V.R.D. (Voirie, réseau-divers.).” S’il donne volontiers le coup de main à la ferme, notamment lors des travaux des champs, Anthony passe l’essentiel de ses congés à travailler dans diverses entreprises de travaux publics locales.

Depuis plusieurs années, il bosse régulièrement dans une entreprise du Haut-Doubs où on lui laisse l’opportunité de mettre en pratique ses connaissances. C’est d’ailleurs avec cette société qu’il s’apprête à débuter un B.T.S. par alternance. Un diplôme lui permettant à terme de devenir chef de chantier.

Pour l’heure, occupé tous les jours sur différents chantiers, il savoure encore le souvenir récent de son voyage parisien qu’il réalisa en juillet dernier à la Sorbonne, en compagnie de ses parents et ses deux frères Florent et Firmin. Véritable institution créée en 1744 par l’université de Paris pour distinguer les meilleurs élèves, le concours général fut longtemps limité au latin, grec, français, histoire, mathématique et physique. Il s’ouvre en 1981 aux disciplines technologiques et en 1995 au baccalauréat professionnel.

Chaque année, sur 10 000 lycéens présentés, 140 sont honorés. Les sélections sont impitoyables. “Cette année en travaux publics, il y avait 80 candidats inscrits”, explique Anthony qui participait avec 4 autres élèves de sa classe. À l’issue des épreuves théoriques organisées en mars, seuls les 8 meilleurs étaient retenus pour disputer la finale à Saint-Brieuc. Avec Anthony, un autre élève des Graviers Blancs, Jean-René Payen, figurait parmi les heureux sélectionnés. “Cette épreuve pratique se déroulait sur 3 jours et demi. On devait réaliser des places de parking avec bordure, talus, caniveau, enrobé. Chaque candidat avait un manœuvre à sa disposition.”

Faute de pouvoir les départager, 3 lauréats ont été désignés par le jury. Deux professeurs des Graviers Blancs, Jérôme Leroy et Gilbert Dumont, accompagnaient Anthony à la Sorbonne. Pour quelque établissement que ce soit, réussir à former des élèves susceptibles d’être primés au concours général, constitue évidemment un atout indéniable dans la valorisation de l’enseignement prodigué.

Anthony représente en cela un brillant ambassadeur de ce lycée des Graviers Blancs. Sa réussite plaide également en faveur d’un corps de métier, celui du bâtiment, dont la mauvaise réputation dissuade bien souvent les jeunes. Un métier d’extérieur avec tout ce que cela signifie comme contraintes mais qui peut être techniquement très intéressant, humainement enrichissant et professionnellement attractif.

“J’avais déjà des propositions d’emploi après mon B.E.P.”
Quand il n’est pas sur les bancs de l’école ou sur les chantiers, Anthony joue au football. En famille ou entre copains, il cultive aussi une fibre musicale en jouant du piano à bretelles. Pour lui, la vie se déguste comme un beau chantier prometteur.

F.C.
Publié le jeudi 2 septembre 2004 à 09h29

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